INTERVIEW-PORTRAIT

-Comment avez-vous découvert la harpe ?

C’était au Musée du Louvre. J’avais 7 ans et passais le plus clair de mon temps à admirer les antiquités égyptiennes. Parmi elles il y avait une harpe qui me fascinait. En la regardant, j’ai senti que j’était née pour jouer de la harpe.

-Qu’est-ce qui vous passionne dans la harpe ?

Tout. Ses sonorités, ses formes, ses couleurs, ses matières, sa verticalité, son caractère, sa finesse et sa rondeur, sa volupté et sa divinité, son côté imprévisible, sa nonchalance et sa nervosité, sa douceur et sa force.

La harpe est difficile à apprivoiser, mais elle est toujours émouvante et fascinante.

-Comment abordez-vous une œuvre ?

Toujours d’une façon intuitive. Je la joue, je la malaxe sans raisonner ; je me laisse imprégner par elle. Je l’écoute et j’essaye d’entendre son âme. Bien sûr il y a aussi un travail technique indispensable qui permet de jouer librement la musique.

-Qu’est-ce qui vous inspire pour jouer ?

La harpe demande un travail régulier, mais il n’y a pas que les heures passées sur le tabouret qui nous font progresser. Tant de choses peuvent enrichir le travail de la musique : admirer une exposition, s’imprégner d’un bouquet de fleurs, lire un bon livre, danser le rock, nager, regarder le soleil se lever, écouter les oiseaux voler…..Tout cela m’inspire..

-Quels sont nos projets ?

Continuer de transcrire des œuvres pour piano ou clavecin à la harpe. Mais aussi voyager avec ma harpe dans le monde entier……..et comme la harpe est un merveilleux passeport qui ne risque pas de se périmer, je compte bien voyager très longtemps.